Une voie/piste moto pour le périphérique parisien
Une ligne sécurisée pour lutter contre la mortalilité motarde trop importante sur cette voie
L'idée est née suite aux projets de transformations du périphérique parisien en circuit pour une compétition annuelle du type Grand Prix de Monaco. Le projet a été mis au placard pour des raisons de sécurité. Mais l'association des notions de sécurité, de moto et de périphérique était lancée.
C'est ainsi que soucieuse de limiter les accidents de deux roues sur le périphérique parisien, la société de mobilier urbain Nalurac B.T.P vient de proposer à la mairie de Paris un audacieux projet : la création d'une voie spécifique aux motards.
Franck Cafer, le responsable du développement du bureau d'étude se montre particulèrement enthousiaste et optimiste : « L'idée m'est venue en observant d'une part les pistes cyclables et d'autre part les motards et scooters sur le périphérique. Les automobilistes parisiens, dans leur grande majorité, ménagent une sorte de couloir pour que les deux roues puissent passer. Malheureusement certains automobilistes ignorent, volontairement ou non, cette règle tacite. Cette ignorance est la cause de nombreux accidents graves. J'ai donc imaginé une voie spécifique pour les deux roues. Cette voie ne sera large que d'un mètre cinquante et isolée de part et d'autre par un revêtement au sol spécifique et légèrement surélevé à base de nanocristallins. Ce sont les nanocristaux qui permettent d'émettre un son strident quand on franchit la ligne du revêtement. Cela permettra d'éviter deux types de problèmes : - Que les voitures tentent de s'y engager au détriment des motards. - Que les motards évitent de se doubler, voire d'y faire la course. »
Une alternative au revêtement en nanocristaux repose sur un rail bétonné. Dans le cahier des charges de cette alternative, le rail bétonné comporte une zone de refuge tous les 500 mètres. Il s'agit d'un décrochement ouvert sur les autres files permettant à une moto en détresse, à un véhicule de police ou de sécurité de se garer sans nuire au trafic. Evidemment le rail s'interrompt pour permettre aux usagers d'entrer ou de quitter le périphérique. Cette solution moins esthétique serait moins chère que l'implantation de ce nouveau revêtement particulièrement onéreux et difficile à poser sur les 37 km du périphérique.
Franck Cafer ajoute : « Actuellement le projet est finalisé mais nous sommes en train de réfléchir à la fréquence des implantations de radars sur cette voie. Quoiqu'il en soit cette proposition me semble pertinente, et je ne suis pas le seul à le penser. Je crois que cette voie spécifique améliorera sensiblement la sécurité de tous sur le périphérique. » D'ailleurs plusieurs villes possédant un périphérique mais aussi une société d'autoroute se sont également montrées intéressées.
Source : AFP-HL
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