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Rallye Dakar : la victoire de Cyril Despres décryptée et le résumé de l'édition 2013

5e succès sur le Dakar sur 12 participations pour Despres, à égalité avec le palmarès de Neveu

67% des véhicules au départ de Lima à l'arrivés à Santiago

Rallye Dakar : la victoire de Despres décryptée et le résumé de l'édition 2013 (c) photo : François Flamand/ DPPISur le podium de Santiago, installé devant le Palais de la Moneda, que le Président de la République Sebastian Piñera a quitté pour féliciter les vainqueurs du Dakar 2013, ce sont au total 125 motards, 26 quadeurs, 90 équipages auto et 60 en camion qui ont défilé pour célébrer leur arrivée dans la capitale chilienne. Après 14 jours de course et plus de 8000 kilomètres parcourus, ce sont donc 67 % des véhicules enregistrés à Lima qui ont bouclé l'intégralité du parcours. Après de nombreux rebondissements, ce sont pour l'essentiel les tenants du titre qui ont dominé la course, avec Cyril Despres pour un cinquième titre à moto et Stéphane Peterhansel quintuple vainqueur en auto et également sacré l'année dernière à Lima. Marcos Patronelli s'impose pour la deuxième fois en quad et succède à son frère Alejandro. Un seul pilote fait son entrée dans le palmarès du Dakar : Eduard Nikolaev, vainqueur en camion.

Motos : Despres-Faria, un couple heureux

Le favori a tenu son rang. En signant son cinquième succès sur le Dakar, pour sa 12ème participation, Cyril Despres poursuit son chemin glorieux dans l'histoire de la discipline et égale au palmarès de la catégorie Cyril Neveu. Dans son viseur, le Français peut maintenant ambitionner de rejoindre le recordman de victoires à moto, Stéphane Peterhansel. Mais les lauriers de l'édition 2013 sont aussi accompagnés d'enseignements sur la complexité des futurs défis qui attendent Despres.

Les clefs de la victoire : performance physique et technique, clairvoyance en navigation et sens de la course

Sa victoire, qui a nécessité d'optimiser les ingrédients traditionnels, à savoir la performance physique et technique, la clairvoyance en navigation et le sens de la course, a aussi été construite sur des concours de circonstances (mais pas des hasards !), qui sont impossibles à agencer par la seule force de la volonté. Durant presque toute la première semaine, le tenant du titre a évolué en retrait, laissant essentiellement la vedette aux Yamaha. Ses chances ont même semblé compromises à mi-chemin de l'étape marathon, courue sur deux jours avec une pause au bivouac isolé de Cachi, qu'il atteignait en 5ème position du général, avec un moteur en vrac et la promesse d'une pénalité de 15' pour un échange standard avec le Polonais Marek Dabrowski.

Avec calme et sang-froid, Cyril Despres a su dès le lendemain composer avec les déboire et surtout éviter une faute de navigation dans laquelle tombaient ses principaux devanciers. Sur l'étape de Cordoba, la plus longue du rallye, il achevait la concurrence en profitant de l'abandon de David Casteu et des petites bourdes d'Olivier Pain. La route de Santiago lui était alors ouverte, avec pour mission supplémentaire d'accompagner son porteur d'eau et complice Ruben Faria à la deuxième marche du podium. Cet objectif complémentaire est également atteint, là-aussi au terme d'un chassé-croisé où c'est cette fois le Portugais du team KTM qui bénéficiait des malheurs de Francisco Lopez, contraint à changer de moteur et à abandonner sur pénalité sa deuxième place à la veille de l'arrivée.

Rallye Dakar : la victoire de Despres décryptée et le résumé de l'édition 2013

Le podium le plus serré depuis 2005

Si les Yamaha avec un record d'engagement ont exposé un niveau de performance capable de rivaliser avec les KTM, à condition de réussir à gommer les erreurs individuelles commises par les deux intermittents du général précités, c'est en définitive « Chaleco » qui s'est révélé le plus menaçant pour les intérêts du couple Despres-Faria. Sans jamais prendre la tête du rallye, le chouchou du Président Piñera a tout de même mis la main sur cinq spéciales, dont la première et la dernière et se positionne surtout 3ème, à seulement 18'48'' du vainqueur. Il s'agit tout simplement du podium le plus serré du Dakar depuis 2005, année de la première victoire de Despres, devant Marc Coma et Alfie Cox.

Joan Barreda, quadruple vainqueur d'étapes mais seulement 17ème au général

Pour monter sur le deuxième podium de sa carrière sur le Dakar, Chaleco a su dompter son tempérament. C'est ce que devront apprendre à faire quelques-uns des futurs rivaux de Despres, à commencer par l'Espagnol Joan Barreda, quadruple vainqueur d'étapes mais seulement 17ème au général. Coéquipier du vainqueur chez KTM, l'Américain Kurt Caselli semble déjà à bonne école après avoir remporté deux étapes pour sa première participation. Ce n'est pourtant pas lui qui récolte le trophée du meilleur débutant, mais le Sud-Africain Riaan Van Niekerk, 13ème du classement général. Chez les motards engagés sans assistance, Hugo Payen a promené sans trop amocher la marraine dénudée de sa moto 69 jusqu'à Santiago, avec le meilleur temps de la catégorie, en 49ème position. Mais Laia Sanz reste la seule pilote féminine à l'arrivée, en combinaison et en 93ème position.

Le Dakar en KTM 150 cm3 avec Luis Belaustegui

Mention spéciale à Luis Belaustegui, qui ferme le peloton des motards mais parvient à boucler le Dakar pour sa troisième tentative au guidon d'une KTM 150cc, avec 60 heures de plus que Despres passées en piste. Chapeau bas! 

Rallye Dakar : la victoire de Despres décryptée et le résumé de l'édition 2013

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