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42,8 % des automobilistes seraient prêts à être surveillés par leur assurance

Un sondage Hyperassur teste l'acceptabilité de Big Brother, le boîtier connecté

Entre "liberté" et "sécurité", la guerre des moutons est déclarée

Assurance connectée : big brother est ton amiEn ce 21ème siècle, peu de concepts ont atteint le statut de vache sacrée comme celui de sécurité. Partout, la surveillance gagne du terrain, surfant sur la montée de l'individualisme et la certitude que l'enfer, c'est les autres.

Les assurances ont déjà inventé le concept du "pay as you drive" : celui qui parcourt (beaucoup) moins de kilomètres que la moyenne paye (un peu) moins que la moyenne des assurés. Ça se tient.

Mais le concept n'est pas assez abouti et le métier des assureurs étant de gérer les risques, l'envie d'en savoir le plus possible sur les sociétaires les titille en permanence. D'où l'idée de boîtiers connectés dans les véhicules permettant d'enregistrer des paramètres qualitatifs sur la conduite. On passe ainsi du "pay as you drive" au "pay how you drive".

Ainsi, le boîtier électronique fixé dans le véhicule enregistre les heures et les moments de conduite (la nuit est plus accidentogène que le jour), mais aussi la force appliquée aux freinages et aux accélérations et la façon de prendre des virages. L'assureur peut donc attribuer une note au conducteur et lui accorder un rabais qui, dans le monde anglo-saxon où le concept est déjà commercialisé, peut aller de 30 à 50 % sur la prime.

Réalisé sur la base des 26.000 fans Facebook d'Hyperassur.com et de voitures.com, le sondage HyperAssur dévoile donc que 42.8 % des automobilistes seraient prêts à être surveillés par un tel boîtier. Ils sont 45 % à penser que ce système permettrait d'améliorer la sécurité des usagers, contre 38 % "seulement" à considérer que c'est une atteinte aux libertés individuelles.

Même si les assurances prétendent ne pas transmettre les données, il s'avère pourtant qu'aux États-Unis des contraventions ont déjà été dressées sur la base des données collectées et des assurés ont été résiliés pour cause de mauvaise conduite.

Il est permis d'imaginer un futur proche où l'installation de ces boîtiers serait obligatoire. Techniquement, rien ne s'oppose d'ailleurs à leur installation sur des motos. On suggère alors aux assurances d'intégrer de nouveaux paramètres : ceux qui prennent plus d'angle dans les virages seront pénalisés ; ceux qui se font un petit wheeling de temps en temps seront écartelés en place publique. Ou guillotinés. Ou les deux.

En même temps, c'est pour votre "sécurité" et de toute façon, ce n'est qu'un mauvais moment à passer en attendant l'arrivée des véhicules autonomes. Yamaha vient de développer le Motobot V1, un robot qui conduit des motos. Vous n'aurez qu'à monter en passager.

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