Avinton Pearl

Euro 4, injection, selle biplace, nouvelle géométrie de suspension arrière

Le haut de gamme à la française entre dans la modernité et développe 145 chevaux

On se pose parfois la question de savoir comment les artisans de la moto peuvent bien s'adapter aux nouvelles normes, toujours plus contraignantes. Dans le cas d'Avinton, la réponse est : de la plus belle des manières.

Car le Roadster d'Avinton, dont on rappelle dans les grandes lignes qu'il est motorisé par un gros V2 d'origine S&S de 1670 cm3 à boîte de vitesse intégrée et que le travail minutieux sur les périphériques lui permet malgré tout d'être une moto plus légère qu'un roadster 600 façon Suzuki Gladius, ce qui constitue en soi une sorte de performance, risquait d'être menacé par les nouvelles normes qui n'aiment pas les gros bicylindres refroidis par air.

Cependant, Cédric Klein, le patron d'Avinton, a su faire évoluer sa moto fétiche en remplaçant les carburateurs par une injection et si son gros V2 carbure plus finement qu'auparavant, il n'est pas moins gavé. En remplaçant des carbus de 46 mm par une injection de 50, Cédric Klein annonce 145 chevaux et près de 19 m/kg de couple. Pour conserver le bon gros caractère de son twin, le bloc S&S dispose d'un tout nouveau vilebrequin, plus lourd de deux kilos que précédemment.

Ce n'est pas tout : l'épure de suspension arrière a été entièrement revue : elle n'est plus inclinée en position centrale comme la plupart des mono amortisseurs, mais disposée sur le côté gauche et fait appel à une cinématique à basculeurs. Avantage : on peut régler l'assiette de la moto.

Cédric Klein en a profité pour renforcer le bâti arrière du cadre et proposer aux propriétaires d'Avinton de pouvoir faire des balades en duo. Les selles sont d'ailleurs nouvelles.

Le système de Vortex sur le haut du (faux) réservoir a été redessiné : il intègre aussi un bouton de mise en tension. Enfin, parmi les détails, de nouveaux clignotants et une optique à LEDs font leur apparition.