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Histoire constructeur : TVS Motor Company
L'un des géants indiens du deux-roues motorisé
À l'image de ses compatriotes Bajaj Auto, Hero Motocorp et Royal Enfield, TVS Motor Company est un véritable géant du deux-roues motorisé. Le terme n'est clairement pas usurpé et il suffit de quelques chiffres pour s'en convaincre : le troisième plus gros constructeur indien dispose d'une capacité de production annuelle de 4,95 millions de motos et scooters et de 240.000 trois-roues motorisés à travers quatre usines. En 2022-23, la société a réalisé un chiffre d'affaires d'un peu plus de 3,5 milliards d'euros (319,7 milliards de Roupies).
Mais la société aujourd'hui basée à Chennai et distribuée dans plus de 80 pays à travers le monde ne s'est pas faite en un jour. Tout a en effet débuté avec la création de TVS en 1911 qui consistait alors en une société de bus et de camions à Madurai qui opérait sous le nom de Southern Roadways. La société a commencé à s'étendre et à diversifier ses activités pour devenir un groupe.
En 1962, ce dernier donne naissance à Sundaram Clayton, en coopération avec Clayton Dewandre Holdings, qui assure la production de différentes pièces techniques pour l'industrie automobile comme des freins, des silencieux... En 1978, la société installe une nouvelle usine à Hosur pour y produire des cyclomoteurs dans le cadre de sa nouvelle division qui va devenir, bien plus tard, la TVS Motor Company que l'on connait aujourd'hui.
L'accompagnement de Suzuki
Le TVS 50, premier cyclomoteur indien biplace, est lancé en 1980. Rapidement un partenariat technique est noué avec le constructeur japonais Suzuzki et une joint-venture voit le jour en 1982. Sundaram Clayton assure alors la production de nombreux moteurs pour Suzuki de 1982 à 1986, année durant laquelle la joint-venture rachète la division 2-roues de Sundaram. On parle alors de TVS Suzuki Ltd.
La relation à long terme entre les deux marques va permettre à TVS d'acquérir expérience et savoir-faire en matière de construction et développement de motos et de scooters en mettant notamment au point de nombreux modèles sous licence pour le marché indien. En 2001 TVS et Suzuki se séparent. Le constructeur indien perd le droit de produire sous le nom de Suzuki et devient officiellement TVS Motor.
La société ne baisse pas de régime, bien au contraire, elle développe une large gamme de machines de petites cylindrées à une vitesse phénoménale et prend une place de plus en plus importante durant une bonne décennie.
Partenariats en Europe et rachat de Norton
Au début de la décennie 2010, TVS Motor capitalise sur son succès pour renouer un partenariat d'envergure en s'associant cette fois-ci à BMW Motorrad. Le constructeur indien est en charge de développer des motos de moyenne cylindrée pour le constructeur allemand. Il ne faut pas attendre longtemps pour que l'association porte ses fruits puisque la G 310 R est dévoilée à peine deux ans plus tard, à l'automne 2015, puis commercialisée au printemps suivant. Le partenariat se prolonge avec le lancement d'une G 310 GS. En revanche, la variante sportive G 310 RR, dérivée de l'Apache 310 RR, se fait attendre et débarque finalement en Inde à l'été 2022, mais n'ira pas jusqu'en Europe.
Devenu un acteur majeur du deux-roues motorisé, TVS Motor Company surprend de nombreux observateurs en rachetant Norton Motorcycles au printemps 2020. Alors que l'on pouvait craindre un effet d'aubaine du fait des problèmes financiers de l'historique marque britannique, TVS investit massivement pour remettre l'entreprise sur de bons rails. Correction des problèmes sur les productions existantes, ouverture d'une nouvelle usine plus adaptée, redéfinition d'une stratégie haut de gamme... Norton est assainie est vise même un positionnement plus premium.
De nouveaux horizons
Forte de sa collaboration sur la gamme 300 qui a atteint le cap des 150.000 unités produites à l'automne 2023, la société prolonge ses accords avec BMW Motorrad pour produire le deux-roues électrique urbain CE-02, lancé début 2024.
Il s'agit également d'une année charnière pour TVS Motor car si le géant indien est présent dans 80 pays à travers le monde, il n'a jusqu'ici jamais opéré sur les marchés européens. Et c'est bien le pari qui est pris en 2024 avec le concours du groupe Emil Frey qui l'accompagne dans sa distribution sur le Vieux Continent.
Commentaires
Dans quelques années toute la production européenne voir américaine aura basculé en Inde et en Chine. A tel point que sur le site suzuki ils sont fier de mettre un logo made in japan façon drapeau japonais
21-02-2024 21:51Ben Suzuki c’est japonais non ? Et le partenariat avec TVS s’est arrêté il y a 20 ans. C’est quoi le problème de dire qu’on est japonais quand on l’est ?
22-02-2024 05:58C'est vrai que mettre Made in Germany quand le moteur est chinois ou indien, c'est beaucoup plus classe 😊
22-02-2024 12:42KTM le fait aussi avec Bajaj.
28-02-2024 09:19En fait ils utilisent plus ou moins tous un partenaire en Inde/Chine pour la production des versions entrée de gamme à faible marge. Non, c'est plutôt ils utilisent le partenaire pour commercialiser les entrées de gamme tout en conservant une marge.