[kronik] La fin de l'attaché de presse

Quand les machines écrivent les communiqués de presse à la place des humains - et souvent bien mieux - pour vous plonger dans la matrice. Plutôt pilule bleue ou rouge ?

... [www.lerepairedesmotards.com]

Bah c'est bien dommage...tout évolue vers la rationalisation des coûts... heureusement il reste encore quelques journalistes bien motivés pour nous donner envie d'acheter des bécanes + que des communiqués qui vendent du rêve

Trouvez-moi un autre site parlant de moto ou on pourra trouver le mot "substantifique".

le RDM c'est la quintessence de la substantifique moelle du monde motard?

Nonobstant la parfaite syntaxe des intervenants et la sérendipité de certains constructeurs ....

La fin de tout, à commencer par les haricots, de la curiosité et de l'effort intellectuel,de l'odeur des livres, de l'amour courtois, on drague sur l’internet via un avatar.La fin des longues tablées interminables, on se précipite sur son téléphone à chaque notification, des escargots à l'ail et au persil, des sandales en plastic pour la pêche à la crevette, des radeaux avec des chambres à air de camions.Des cabanes dans les bois.
Un truc à jamais disparu, l'odeur du charbon dans le poêle.
Tout ça, tout ça, c'est pas l'intélligence artificielle qui nous le rendra.

"Ensemble, atteignons de nouveaux sommets"
Voulant malhonnêtement savoir de quel "constructeur moto européen majeur" il s'agit j'ai gouglé la phrase. Tous les résultats concernaient des boîtes alakon mêlant marketinge foireux sur LinkedIn, face de bouc ou instagram, et management à l'anglo-saxonne.
Sauf une, qui avait justement cet humour qui nous manque un peu : une agence d’intérim de Tarbes qui recherche des spécialistes du travail en hauteur, genre cordistes ou monteurs pylônes.

C'est bien joli tout ça, mais il reste que dans l'immédiat, l'humanité a beaucoup plus à craindre de la connerie naturelle de certains individus, plutôt que de l'intelligence artificielle. La dite intelligence qui n'est d'ailleurs le plus souvent qu'une mise en boîte de nos propres travers humains.

moi je pense qu'il faut fédérer les énergies vers l'atteinte d'objectifs partagés

Tout en concrétisant les synergies !

Il y a toujours un brin de nostalgie dans les Kronik. Évoquer les relations humaines, l'empathie et les ressentis face aux ChatGPT et ChienKPT quelle belle madeleine de Prout.

Ce que je ressens aussi dans cette kronik, et je partage le point de vue, serait que en fait la profession s'est seppuku par une certaine forme d'acceptation d'une certaine médiocrité, en allant à la facilité, en oubliant le sens premier du métier. La communication et sa destination.

Il y a d'autres métiers comme ça... j'ai connu un "vrai" journalisme, celui du gars qui sillonne les campagnes en allant au contact des sujets. Ainsi que de se cultiver, vérifier, et synthétiser objectivement.
Trop de journalistes ont fait les papillons. Trop ont été attirés par les lumières des plateaux TV, de la brillance de cette notoriété nationale. Mais qui entraine un appauvrissement de l'être, au profit du paraitre. Problème, quand on se détache de la terre et que les ailes se sont brûlées, on s'est grillé de ce pour qui est à la fois la matière première et le dernier jury.
Le sujet.
La population.
Le Savoir.

C'est ainsi que j'explique comment nous sommes passés d'une profession respectable et très respectée, à un rejet massif, une défiance allant jusqu'à une quasi haine en moins d'un demi siècle.

La presse spectacle ou poubelle existait déjà au XIX et durant tout le XX. Les journaux antidreyfus par exemple. Aujourd’hui les réseaux sociaux donnent l’illusion d’accéder à de l’info qui ne provient pas du journalisme. Idem pour des émissions talk show type café du commerce. Tout est confusion et défiance. Une accélération du phénomène presse poubelle. Par ailleurs la saturation des messages informationnels donne l’illusion d’accéder au savoir. Or informations et savoirs sont différents.

Dans mon jeune temps il y avait la presse dite à sensation, France dimanche, Détective, Jour de France pour les stars et têtes couronnées.
La téléréalité, les influenceurs ne sont que les descendants de cette presse avec beaucoup moins de brio et de culture.
Les auteurs d'avant savaient manier la langue, ce que sont incapables de faire nos Marseillais.
Ensuite tu as le chroniqueur à la pige genre Hanouna qui a un avis sur tout et surtout sur les faits divers les plus glauques.
A la soupe, pourvu qu'elle soit bonne, ce n'est pas interdit de se faire un petit billet en vantant ensuite quelques produits biens merdiques mais aussi bien vendus.
Le journaliste, celui qui mérite sa carte de presse, il en reste, il mouille la chemise, il ne contente pas de faire le guignol à la télé.