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Des lycéens pour l'assistance mécanique
Interview du professeur du Lycée Pierre Mendès France
Les partenaires techniques du lycée avec Facom et la Mutuelle
Courses ou rallyes, chaque saison voit un agenda riche en événement et en titres de champions. On pense alors surtout aux pilotes. Mais derrière les pilotes, il y a des équipes et parfois très jeunes avec des élèves en Bac Pro. Et le talent n'attend pas le nombre des années, comme l'ont prouvé les douze élèves du Lycée Pierre Mendès France pendant le Dark Dog Tour. Les épreuves sportives sont ainsi l'occasion d'être un débouché et une aventure pour les plus jeunes de Montpellier. Le DDT n'a pas échappé à la règle pendant les 3500 kms du rallye sur 8 jours, de Saverne à Toulon. Comme quoi il est possible de concilier plaisir et pédagogie, vitesse et sécurité, passion et solidarité motarde.
Interview du professeur Marc Sanchez.
Marc Sanchez qui êtes-vous ?
J'ai 54 ans, je suis enseignant certifié en maintenance des véhicules moto au lycée Pierre Mendès France de Montpellier. Durant 14 ans j’ai été chef d’entreprise (motociste à Frontignan) avant de rejoindre l'éducation nationale.
Décrivez-nous le lycée Pierre Mendès France.
C’est un très beau lycée de 1400 élèves. Le lycée existe depuis 50 ans et a déménagé le centre de Montpellier en 2009 pour emménager dans des locaux tout neufs.. C’est un lycée des métiers de l'automobile où sont enseignées toutes les formations (auto, moto, carrosserie, peinture, VDL)
Comment se sont déroulées les épreuves de sélection des élèves ?
Dès l'entrée en seconde : déclaration de volontariat de la part des élèves. Ensuite il y a un suivi annuel sur leur comportement ( absentéisme, assiduité, comportement, discipline, vie en équipe). Je ne les ai « en direct » qu’après la seconde. Leur comportement joue sur autant de points que la technique, le CAP est obligatoire en fin de seconde année. Début septembre de l'année qui précéde le Moto-Tour une épreuve chronométrée de 3h me permet d'en sélectionner 12 sur les 35 restants ( 3H : démonter/remonter le + de roues AV & ARR avec des bonus (record vitesse) et/ou malus (ex chaîne mal tendue). L'esprit d ‘ équipe est aussi un paramètre noté.
L'éducation nationale est à prendre au sens étymologique du mot : nous formons des hommes pas simplement des mécanos. J’ai un gros tableau excel : c’est lui qui me donne le résultat final. C’est un métier exigeant de l'objectivité et non de la subjectivité.
Pas trop de déceptions ?
Non, car les garçons ont la preuve de l’objectivité du choix. Par ailleurs ils doivent accepter l’idée de pouvoir être déçus. L'absentéisme dans les matières extra-mécaniques rentre aussi dans les critères de sélection.
Pendant la course pas trop de surprises ?
Si une ! Une énorme surprise pour ce qui est de la qualité du travail rendu par les garçons. Toutes les motos réceptionnées sont reparties et extrêmement bien réparées !!
Racontez-nous vos interventions
Une accumulation de surprises. Capables de remettre en route ( et bien !) la 600 R6 lourdement accidentée à Alès. Véhicule réparé avec les moyens du bord mais conforme (commissaires techniques à l'appu)i. « Bricolage » ? Non ! Autre exemple le 500 T-Max avec transmission explosée qui a pu reprendre la course à Alès avec en prime les félicitations d'Alexandre Kowalski de Yamaha France. Au final près de 400 interventions plus ou moins lourdes…
Le rôle de l’outil dans l'éducation de l'élève ?
Primordial ! Un outillage de qualité donne, impose et permet du travail de qualité. Facom était partenaire et avec l'outillage, les garçons avaient ce qui se fait de mieux et partaient avec un capital confiance et même fierté au zénith.
Le mot de la fin ?
Nous avons vécu 6 éditions magnifiques. Cela a permis à de jeunes garçons de démontrer tout leur savoir-faire mais aussi tout leur savoir-être ! Nous avons aussi donné une image d'implication un peu différente de celle de l'éducation nationale habituellement. Enfin, ces garçons sont extrêmement fiers de ce qu’ils ont fait et de la manière dont cela a été perçu et salué (reportage Moto Journal, reportage France Info ! ). Merci à nos partenaires Facom et à la Mutuelle des Motards d’avoir permis cela…
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