Renforcement des contrôles des stages de récupération de points

Bientôt 5 fois plus de contrôles

300 000 stagiaires en 2014

Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, a annoncé sa volonté de renforcer le contrôle des organismes chargés de dispenser les stages de récupération de points. Le délégué souhaite multiplier ses contrôles par 5. L'année dernière, pas moins de 300.000 conducteurs ont suivi l'un de ses stages.

Chaque stage de récupération de points se déroule actuellement dans un organisme de formation agréé. Il s'agit souvent d'une auto-école qui dispose de cette qualification. Un stage se déroule sur deux jours complets et permet à un conducteur de récupérer quatre points sur son permis de conduire. Mais la participation à ces stages possède quelques règles. En premier lieu, il n'est pas possible d'effectuer plus d'un stage tous les ans. De plus, chaque stage coûte entre 135 € et 250 €. Les tarifs sont variables selon la localisation du centre. Il est bon à ce titre de savoir que rien n'oblige un conducteur à effectuer un stage dans son département de résidence.

Un système remis en cause

Mais voilà, depuis longtemps, l'efficacité du principe de formation de ces stages est remis en cause. Le principe d'électro-choc attendu par les pouvoirs publics lors de la mise en place de ces stages semble avoir fait long feu. Pour beaucoup de conducteurs, ces stages sont un simple passage obligé pour retrouver un matelas de points plus confortable afin de continuer à rouler. Un point de vue partagé par Dimitri Proust, chargé de communication Euro-Assurance :

Pour beaucoup d'usagers, ces stages sont une simple formalité administrative à remplir chaque année : perdre ses points, payer un stage, les récupérer, se repayer une formation... cela prouve que le contenu est inadapté et que les fraudeurs ne réagissent pas positivement suite au stage en ne modifiant pas leurs comportements sur la route.

Une situation face à laquelle les pouvoirs publics souhaitent réagir, en réfléchissant à une évolution du principe même de ces stages. Les statistiques des nombreux "stagiaires récidivistes" prouvent en effet la grande relativité du rôle de prévention de ces stages. La délégation interministérielle à la Sécurité routière souhaite donc contrôler davantage ces stages de récupération afin de réfléchir à leur amélioration. Une idée que développe Dimitri Proust.

Ne serait-il pas pertinent d'inclure des tests à la fin du stage et de les faire également évoluer pour celles et ceux qui y ont recours de manière systématique ? Nous pourrions également ajouter un volet pratique avec un passage sur simulateur par exemple. Beaucoup de pistes d'amélioration sont envisageables.

A l'issue de cette période de contrôles et de réflexion, il faut donc s'attendre à ce que la définition actuelle des stages de récupération de points évolue.

Plus d'infos sur le permis de conduire

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