René : hors série... pour garder la main !

NOTE DE L' AUTEUR : ce qui suit est un épisode, disons... hors-série. Simplement pour garder la main. Il est là simplement pour calmer mon envie de m'y remettre, vu que le premier René est toujours en stand-bye question édition. C'est pas pour dire mais... je commence à douter !
Donc, cette suite n'en est pas une : d'ailleurs, quand on connait la fin de "René, de la route à la piste...", il y a de quoi s'étonner. Mais j'avais envie
de glisser de nouveau mes doigts au clavier en délirant sur le Respectable...
M'en voulez pas, c'est plus fort que moi !

L'épisode, maintenant :



Nous sommes début Octobre, les premières feuilles sur les arbres commencent à se parer de teintes flamboyantes, comme pour remercier l’été qui s’en va à pas de velours. Les jours sont maintenant plus courts, et les soirées plus fraîches. Dans les villes, ça fait déjà un moment que le rythme coutumier de la fourmilière grouillante est de retour après la pause estivale. Sur le littoral, la période d’hibernation a fini par supplanter la joyeuse animation festive présente depuis deux mois et demi et seul le bruit du ressac contre les rochers semble encore présent pour nous rappeler que la vie, malgré la troublante léthargie installée, est toujours présente en semblant nous dire : A l’année prochaine…

Les tenanciers de bar ont rentré tables et chaises depuis lulure, les volets des résidences secondaires sont clos, ainsi que pas mal de commerces, ce qui ajoute à l’ambiance qui donne l’impression que soudain le temps a stoppé sa fuite en avant : un peu rassurant car on a le sentiment de vieillir moins vite (n’est-ce pas les Respectables ?), mais moi tout ça me suggère une certaine idée de la vie après la vie qui ne me plait pas vraiment…

C’est aussi la période où l’utilisateur de deux roues – j’ai pas parlé de motard, dans le sens noble du terme – range prudemment sa meule au garage pour ne la ressortir qu’aux premiers beaux jours, et ça, ça me fait bien plaisir car je sais que les rares contacts à venir avec mes congénères rencontrés au détour des routes désertées seront authentiques, venant de véritables passionnés partageant la même dévotion que moi à la moto. Mes propos te semblent un peu extrémistes ? Peu importe, mais je trouve sincèrement que la société de consommation a quelque peu édulcoré le monde tarmo en ouvrant ses portes contre notre consentement à une nouvelle génération qui ne voit en la moto qu’un objet de loisir au même titre qu’une play-station ou un parapente, par exemple. Seul effet positif de tout ça : une pléthore de nouveaux modèles qui nous offre un panel comme nous n’aurions pas osé rêver il y a encore dix ans de cela. On se console comme on peut, mais je déplore quand même l’état d’esprit qui fout le camp au fil des années !

Comment ? Tu trouves que je radote ? Non, je te rassure, je n’ai pas encore atteint le stade de la Respectabilité : simplement l’arrivée de l’automne qui me rend un poil nostalgique en me rappelant à la réalité des choses après les quelques mois d’insouciance passés sous le soleil de la belle saison…

Mais tout n’est pas si triste que ça car voici venir le temps du Mondial du deux roues, porte de Versailles à Paname. Une fois tous les deux ans, c’est la raison majeure qui me pousse à tracer vers la capitale pour assister à notre messe à nous, les purs et durs, malgré mon aversion pour les grandes villes : la sortie des nouveaux modèles dans une espèce de gigantesque concession multimarque où se côtoient tarmos lambdas et pontes du milieu, en live !

En parlant de ça, y en a un qui vient se de réveiller avec le martèlement d’un mono anglais des années cinquante dans la calebasse… Je veux bien-entendu parler de René, alias le Respectable, voir le Père la Gatouille, et aussi – titre honorifique qui n’est pas donné au premier venu – Superpapy. Je ne te ferais pas l’affront de te rappeler pourquoi on le dénomme ainsi avec des trémolos dans la voix, sinon c’est que t’as pas lu la saga consacrée au bonhomme et t’as rien à faire ici ! Mais non, j’dé*****, sinon t’aurais zappé depuis un bail…

L’Ancien, donc, a mal au crane. Rapport à une soirée plutôt arrosée en compagnie du Dave : accompagné de l’indécrottable Maurice, les deux pré-cités viennent en effet d’assister à la soirée de présentation organisée par le dynamique importateur d’une célèbre marque japonisante au Paradis Latin, antre du strass, des plumes et des filles forts peu vêtues…

Présenter ses nouveautés dans un cabaret parisien, tu trouves l’idée saugrenue ? Ben moi pas vraiment. De nos jours, faut toujours en faire plus pour susciter la curiosité d’un people de plus en plus critique, car blasé par la médiatisation d’un monde qui apporte chaque nouvelle presque en temps réel à la maison, rapport aux z’ordinateurs et autres télévisions… Bienfaits et revers pervers d’une avancée technologique qui finira par trouver ses limites un jour où l’autre. Espérons que n’aurons pas été trop loin à ce moment là…

Donc, comme le rêve ne suffit plus, faut toucher là où ça fait tilt, c’est à dire pour tout motard ou assimilé qui se respecte, au dessous de la ceinture… Regarde la réalité en face avant de me traiter de macho : la tomo, désolé mes mesdemoiselles, ça reste avant tout un truc de mec. Et pour attirer un mec, y faut quoi ??? Bien oui, même si de plus en plus de nanas achètent des brèles, qui c’est qui représente le gras du marché ? Gagné ! un mec !

Pas c.. l’importateur ! On enrobe l’objet d’un paquet cadeau bien tape à l’œil et le tour est joué : on a aiguisé ta libido, et dis pas l’contraire sinon t’es pas normal, et maintenant t’as sous les yeux l’objet REEL de ta venue… On t’aurait proposé le musée du Louvre, tu ne serais pas déplacé, sachant que le salon est proche : voilà comment on fait le freinage à la concurrence, normal pour un patron qu’est aussi pilote ! Pourquoi crois-tu que les pubs montrent toujours une chouette nana comme t’en auras jamais dans ton pieu pour présenter le produit ? De même, penses-tu vraiment que l’umbrella-girl tenant le parapluie à son pilote sur la grille de départ l’aide à gagner une seconde au tour ? Si c’est l’cas, t’es bien naïf, sinon je pense que tu commences à piger… Tu viens de recevoir ta première leçon en marketing, me dis pas merci, j’suis comme ça !

On cause, on cause mais… il est p’têt temps de revenir au sujet principal. René, comme à son habitude quand il a fait la bringue, n’est pas à prendre avec des pincettes. Maurice le sait très bien et laisse son frangin émerger doucement. Lui aussi n’est pas très frais, mais c’est pas sa boite à pensarde qui le préoccupe : il a le feu entre les pattes, rapport à quelques abus d’une certaine potion mise au point par un certain comte SATOVITCH avec une certaine partie (presque les trois quarts) des employées portant des plumes sur la scène du cabaret dont la section dirigeante s’est demandé un instant si le recours aux forces de l’ordre n’était pas nécessaire pour tenter de ramener la tranquillité dans un établissement qui se souviendra longtemps d’une soirée marquée dans les anales (sans mauvais jeu de mot…)

Le breuvage écossais a coulé à flot. Sur le coup, l’effet est génial, mais le lendemain c’est plus du tout la même musique, et René, malgré son incroyable personnalité, ne fait pas exception à la règle. Il avance au radar jusque la cuisine. Ca paraît pas mais faire ne serait-ce que dix mètres avec l’équivalent de l’ensemble des cloches de Notre-Dame lancées à plein régime dans un espace aussi exigu qu’un crane humain représente déjà un exploit non négligeable. Ceci fait, l’Ancien tente une première fois d’ouvrir le placard du haut, celui contenant les bols. Patatra ! C’est pas grave, le verre blanc cassé porte bonheur paraît-il…
Le Vieux pousse un juron que la décence m’oblige à édulcorer en te disant simplement qu’il est en rapport avec les maisons closes, les excréments et les lieux d’aisance réunis en un seul adjectif qualifiant une péripatéticienne n’ayant pas encore connue le loup… Puis, le bol enfin sur la table, voici venue l’opération délicate consistant à verser le contenu de la cafetière dans l’objet pré-cité en tachant d’éviter d’en renverser trop à coté. Enfin ça, c’est la théorie… La pratique étant quelque peu différente, René asperge consciencieusement son pyjama japonais offert la semaine dernière par sa Céline préférée en récompense de l’exploit d’Australie (voir la saga). Re-juron (à quelques variantes près), puis passe le bol au le micro-onde en maculant au passage le sol jusque là miraculeusement épargné. Une demi-plombe – et une cuisine maculée quasiment du sol au plafond – plus tard, Pépère semble enfin revenir au monde des vivants, observé par son jumeau qui ne pipe mot et quelque peu amusé de la situation.

- Salut frangin, lance ce dernier, bienvenue parmi nous !

- Ouais, fait celui-ci en se massant le cuir (légèrement) chevelu, p..tain de soirée ! L’Dave m’a bien eu avec la boutanche de roteuse qu’ a suivi l’bourbon, mais c’est pas moi qu’a aspergé les chiottes, même que le service d’entretien y est allé de sa rincée tellement les rejets étaient pas racontables… Ah ! les d’jeun’s, j’te jure, y z’ont pu la santé ! Mais toi, mon brave Maurice, laisse-moi de te dire que t’as un pneu abusé de ta mixture et qu’un jour on va finir par avoir des ennuis si tu continues comme ça. Franchement, y avait toute la presse sur place, et y faut que t’ailles encore jouer les ROCCO version motard du troisième age sous prétexte que t’as trouvé l’élixir de jouvence de la troisième patte. On a été limite hors-jeu sur ce coup-là, toi surtout, et y z’ont failli appeler la bleusaille pour qu’elle vienne nous demander d’aller exercer ce « sport » en des lieux plus propices à la réalisation de ce type de démonstration . J’te signale que t’étais le seul sportif concerné, et que Jean-Claude, le boss qu’invitait, a été obligé de sortir les biftons pour éviter l’incident diplomatique…

Maurice, tel un gosse fier de la bêtise qu’il vient d’exécuter, rigole franchement de la « réprimande » faite sur un ton faussement reprochant. René, au fond, n’est pas mécontent que quelqu’un mette un peu d’ambiance dans ce genre de cérémonie qu’il trouve un poil barbante par ce coté « j’t’en fout plein la vue car comme ça tu diras pas de co…ries sur ma marchandise », tout en reconnaissant humblement que les girls valaient le déplacement. Ce qui confirme en partie ce dont je te parlais plus haut…

- Reconnais qu’à soixante balais, j’me défend encore pas mal sur le sujet…, lance avec fourberie l’Horrible

- Pour ça, y a pas de problèmes, répond René qui ne peut rester sérieux plus longtemps devant la mine du frangin, y avait qu’à voir la tête du Dave quand t’as embarqué la première donzelle derrière le décor alors que la sono était toujours branchée : il est devenu tout vert dès qu’elle a commencé à beugler comme une génisse qui va mettre bas. Remarque, le dirlo du cabaret était pas mal aussi… Même que Grigou s’est éclipsé, pris d’un fou-rire devant la tronche ahurie de l’assemblée quand ils ont vu la fille revenir à poil sur la scène, dégoulinante de sueur, et qu’elle a glissé quelques mots à l’oreille de sa voisine qui s’est aussitôt éclipsée tandis que le régisseur du spectacle poussait des cris d’effrois commac le zig du film « La cage aux Folles ». Franchement, j’m’étais pas amusé comme ça depuis belle lurette. Heureusement que vu qu’t’es mon frère et que j’suis devenu un héros, y z’ont hésité avant d’agir. Mais j’te le redis quand-même, c’coup-là était limite…

Driiiiiing !!!!!!! La sonnerie du téléphone interrompt soudain la discussion. Maurice va décrocher :

- Allo ? Qui ça ?, Ah oui, Dave… Ouais, désolé, j’ai mal dosé le mélange et j’ai été obligé d’évacuer le trop plein en forçant sur la fin… Quoiiii ??? Y en a quatre en arrêt de travail ?????? Ok, promis, j’va aller m’excuser auprès du dirlo et du vendeur de bécanes. Ouais, j’te passe René.

- Dave ? Salut vieux. L’estomac va mieux ? Oui, Maurice ? Je sais, on en causait justement… Note que cette soirée, on en reparlera souvent dans le milieu ! Le Jean-Claude peut être fier du frangin dans l’fond : j’suis sûr que dans les s’maines qui viennent sa marque va être beaucoup citée… Quand ça ? Demain au salon à Paname ? OK ! Ca marche.

Il raccroche, regarde son frère un moment sans rien dire, puis déclare :

- Dave nous demande de passer demain au salon. Toi pour t’excuser de tes frasques, et moi pour signer des z’autographes sur le stand Moto-Canard avec la BIMOCATI qu’a amené Max. J’peux pas r’fuser, surtout rapport à c’que t‘as fait hier… Seulement, on vient pour la bécane et moi pour le public, rien que pour ça. J’peux compter sur toi ?

- Naturellement…, déclare le Liquéfié d’un ton faussement ingénu.


A SUIVRE...

génial, comme d'hab...ça se passe de commentaires tellement c'est beau

et...Ceci est un post inutile, créé par moi, le suis-je aussi parce que je l'écris ? !

je note qu'il y a beaucoup moins de ::::::

la suite

arfffffffff


..........nan, j'l'ai pas dit..................

J-PAUL, tu nous a dit ne pas vouloir retomber... MAIS LA SUITE ELLE EST OU????

Excellent comme d'hab'!!!

je m'suis fait censuré le seul A force d'être le premier et seul à répondre, je vous laisse pour me faire un plaisir solitaire... de ma vie.....
mais bon, c'etait fait avec humour, alors je ne dit rien. par contre, j'informe R&R que c'est illégal, puisque c'est toujours mon nom qui apparait, sans aucune information sur le fait que le message a été modifié...c'est donc de l'usurpation...
mais bon, moi je m'en fous

- Salut Papy, moi je m’appelle Arthur. Sympa le Salon ?
- Hé ho le mioche tu es qui pour m’appeler Papy ?
- Ton petit fils !
- Quoi mon petit fils, j’ai jamais eu d’enfant alors pour avoir un petit fils, tu m’excuseras !!
- Ho, je sais bien qu’à ton âge on perd un peu la boule mais quand même !
- Continue et tu vas t’en prendre, une !
- C'est de l'atavisme de distribuer les mandales! Tu ne te souviens pas de Mamy ? Mamy Simone ?
- Simone, je ne connais pas de Simone.
- Menteur !
- Le mioche, tu commences à me fatiguer !
- C’est pas moi c’est l’âge qui te fatigue. Bon te fâche pas je vais t’expliquer. En allant chez mon arrière grand-mère bin oui ça rajeunit pas ça hein ? Non je rigole c’est ma grand-mère que tu as ….enfin tu vois ce que je veux dire quoi !!
- Simone, j’en ai connu une c’était il y a longtemps et elle était mariée…Elle était un peu plus âgée que moi, mais alors au lit….
- Hein ?
- Non rien !
- Elle était bonne ?
- Tu as quel âge toi ?
- Cinq ans !
- Cinq ans et tu parles comme ça toi ?
- Ho Papy, ne change pas de conversation, donc ma mémé Simone, elle est morte et j’ai retrouvé les lettres que tu lui avais envoyées.
- ….Une chance que tu ne sais pas lire !
- Si, si !
- Quoi Si, si ?
- Bin si je sais lire !
-....
- Tiens, c’est une photo d’elle ! Tu te souviens maintenant ? Attend, je vais dire à Tatal que je cause avec mon vi…Papy, sans ça elle va me chercher partout !

René reconnaît sur la photo celle qui fut son seul amour et qu’il n’a jamais pu oublier. Apprendre qu’elle avait peut–être eu un enfant de lui et qu’il ne l’a jamais su. Il aurait du l’enlever sur sa moto quand il en avait eu l’envie, mais elle lui avait dit non.
- Me revoilà, je ne te présente pas ma Tatal, tu serais capable de ne pas te comporter correctement !
- Tu sais, ce n’est pas sûr que je sois ton grand-père.
- Mais si le mari de Mamy était stérile !
- Stérile ?
- Oui, quoi il ne pouvait pas avoir d’enfants ! Ho Papy tu n’es rapide que sur une moto ! Je t’esssplique les deux prénoms de mon père c’est André René …
- Et alors ?
- Les tiens c’est quoi ?
- René, André !
- Bin voilà !
-....
- Quel effet ça te fait de me voir ?
- Tu es drôle, toi découvrir qu’on est grand-père sans être père ça fait drôle.
- Tu es long de la comprenoire ! Je t’ai expliqué que mon père…
- J’ai compris, j’ai compris !
- Bon allez, Vieux, je te laisse si tu veux me causer tu appelles à ce numéro c’est chez ma copine Tatal. Ou alors tu m’envoies un mail ! Oups je suis c*n tu ne dois savoir ce que c’est qu’internet. T’en penses quoi des Voxans ? Un pote de Tatal quand il parle des motos japonaises il dit les motos d’élevage ! Remarque j’ai dans l’idée que de toi il dirait que tu es un motard élevé au grain ! N’empêche acheter des japonaises pour le plaisir de les débrider…

PTDR.............:):):)

viens pas vite la suite !!!

Merci à tous. Mention particulière à la Blonde : j'avais déjà pensé à coller un chiare au père la Gatouille, sans jamais passer aux actes (peut-être dans René II...). Mais bon, t'as bien pigé les réactions du Liquéfié et j'ai reconnu le personnage : chapeau bas !

Et puis, il me vient une idée : le jour où j'ai une panne (dans le cas de René II, bien-entendu à condition que René I soit édité...), je te laisse prendre le manche. Ca colle ?

Par contre, le deuxième book sera bien plus débridé que le premier, dans le sens franchouillard du terme je veux dire : toujours autant de bécane, mais je compte pousser les gags faisant intervenir les montures non motorisées (c'est macho comme allusion, je sais...) à la limite de la zone rouge...

Sur ce, je vais me remettre à la tache pour la suite du hors-série !

excellent...mais pourquoi vous vous arretez

suite please no news de "qui tu sais" JP

suite please no news de "qui tu sais" JP

encore en double ? tu radotes, sato, dégradable si jeune

cesco a écrit:

> encore en double ? tu radotes, sato, dégradable si jeune

En double, ça c'est safari qui dé*****!

Heu prendre le manche du René ?


Je n'en serais pas capable

surtout s'il s'est fait une ptite rasade de satovitch' avant...

En plus, elle emploie le même humour... Ma grande, tu commences à être à point, il me semble ...

Pour le manche : avec ou sans potion ???

"Pour le manche : avec ou sans potion ???"

mouarf, l'un dans l'autre

Voilà qui me donne une idée : et si la Blonde se promenait dans les allées du salon le jour de la venue de la Gédeufoitrentans Team ???
Faut simplement me laisser le temps de plancher la-dessus car j'ai d'autres trucs sur le feu actuellement. Alors, un peu de patience ...

toujours aussi excellent ( tu n'aurais pas des vues sur quelqu'un pour rené 2) j'ai l'impression qu'il va y avoir bcp de vecu , enfin moi je dis ca

La journée est consacrée à récupérer de la veille, mais aussi pour René, notoriété oblige, à répondre aux nombreux mails reçus. Faut dire que l’Ancien s’est fendu d’un P.C. dernier cri sur les conseils avisés du Dave (le JMORLACRETTE naviguant dans ce milieu, c’est sa partie). Par contre, tu connais l’aversion de Pépère pour les nouvelles technologies ? Ben, je peux te dire que l’unité centrale a eu chaud aux miches à plusieurs reprises, surtout étant placée près d’une fenêtre par laquelle elle a manqué d’effectuer quelques D.A. records malgré l’absence de commissaires de course… Faut avouer que cet instrument barbare est aux antipodes du mode de perception d’un Respectable et qu’il a fallu toute la patience et la diplomatie d’une Céline - entre deux échanges charnels…- pour permettre à notre Superpapy national, sinon de maîtriser, du moins d’utiliser les bases de la communication par internet. Et c’est pas Maurice, lequel ne veut même pas connaître l’emplacement du bouton de mise en marche, qui aurait pu être d’un quelconque secours à l’utilisation de cet engin hostile qu’il a vu arrivé au domicile contre son gré : l’ancienne génération, faut pas bousculer ses habitudes patiemment établies au rythme des nombreuses saisons passées sur notre terre. Un peu comme si tu voulais greffer de l’électronique au sein du savant engrenage d’une comtoise suisse : tu peux toujours essayer, ça marchera jamais, capito ?

Ce dernier, quand à lui, a décidé de procéder au nettoyage et entretien des deux V6 parquées au sous-sol, histoire de tenter d’oublier la douleur lancinante en provenance de la partie basse de son anatomie (la potion miracle, hélas, ne peut rien dans ce cas bien précis…)

Seul un coup de bigo de Jean-Yves (l’as de la clé de douze du team GAGA) est venu troubler cette journée bien ordinaire : celui-ci s’est en effet mis en tête d’écrire et tenter de publier les z’aventures du phénomène défrayant la chronique du monde motard depuis quelques temps déjà. L’animal a flairé le bon coup et est bien décidé à ajouter une nouvelle corde à son arc déjà bien fourni… René, lui, c’est pas vraiment le sujet qui le préoccupe le plus, mais bon, comme ça semble faire plaisir à son pote… Toutefois, faudra pas dévoiler le coup de la potion dans le réservoir de la BIMOCATI car y a pas encore prescription !

Pour Maurice c’est la fin de soirée qui a été un peu délicate, sa Sophie passant dans le coin, il lui a fallu passer outre les douleurs pour contenter la belle :Ahhhhhhhhhh ! faisait-elle, Ooooooooouille !, répondait-il, Sileeeeeeeeence ! criaient les voisins malgré le double vitrage de l’habitation … C’est l’arrivée de la Bleusaille, appelée à la rescousse, qui a ramené le calme dans le secteur, non sans avoir obligé René à déboucher la boutanche « qui va bien » !

Le lendemain matin, c’est debout aux aurores. Non pas que la distance soit importante, mais faut être présent avant l’ouverture à la demande du Dave et de Grigou. Maurice boîte un poil et fait sa tête des mauvais jours :

- Va vraiment falloir que je trouve une parade aux inflammations, déclare t’il à un René amusé de la situation, car c’est un paramètre que j’avais pas pris en compte…

- Faut avouer aussi que t’abuses ces derniers temps…, répond Pépère, j’te rappelle que tu t’es tapé quarante girls avant hier, ce qui n’est pas VRAIMENT raisonnable à ton age malgré ta mixture magique… Et non content du résultat, tu r’mets l’couvert avec la sophie au lieu de tranquillement récupérer comme tout être censé agirait à ta place. Et tu voudrais que je te plaigne ??? Maurice, rentre-toi ça dans l’crane une bonne fois pour toutes : t’es plus un d’jeun’s !!!

- Ouais…, répond l’Horrible un poil vexé mais réaliste, sans doute, mais… faut bien que je me démarque de toi à ma façon : j’ai pas ton coup d’guidon, certes, mais un Gédeufoitrentans se doit de se placer au delà du commun des mortels… !!!

Et il dit ça d’un ton tellement convaincu et sérieux que le Respectable ne peut s’empêcher de déclarer en s’esclaffant :

- J’me demande si les abus de potion commencent pas à te taper dans le ciboulot… Fais-gaffe mon vieux : si ça continue comme ça, tu vas finir dans un cirque comme phénomène de foire. Ce qui n’est pas l’idéal pour notre réputation, tu en conviendras !

- Pfffffffffffffffffffffffffff !!!!!!!!!!!! fait le phénomène pré-cité en guise de réponse. Il tourne ensuite le dos à son frangin en prenant la direction du sous-sol…

Les deux V6 attendent tranquillement la venue de leur proprio respectif, mais une fois encore René ne peut s’empêcher de remarquer à la vue de l’une d’entre-elle :

- Maurice… décidément ! Pourquoi que t’as encore foutu des franges au guidon de ta bécane ??? Ca ne te suffit pas de l’avoir déjà affublée de cette horrible bagagerie… ?

- René, t’y connais rien… C’est pour soigner mon côté Low-Rider : la bagagerie qui est le reflet de mes longues chevauchées, et les franges caractérisant ce côté un peu rebelle qui fait tout mon charme…

- Ouais ben… t’iras garer ton destrier à au moins cinquante mètres de la mienne : j’tiens pas à passer pour le bouffon de service en ta compagnie !

- Pfffffffffffffffffffffffff !!!!!!!!!!!!!!!! souffle de nouveau l’Animal…

Le temps est beau, presque printanier : chaussée sèche, pas de vent, une bonne vingtaine de degrés, bref, c’est l’idéal pour sortir les meules et faire mumuse en taquinant le bitume des repose-pieds (au moins pour René…) pendant la bonne centaine de bornes les séparant de la porte de Versailles. Les meulent feulent tranquillement sur le ralenti tandis que nos deux compères s’équipent en conséquence de leur habitude respective, c’est à dire cuir et sliders pour Superpapy, tandis que Maurice, pour l’occasion, a ressorti son vieux Cromwell sur lequel est fixée la fameuse queue de castor dont tu connais l’histoire, une père de boots à bouts pointus, un jean délavé et un blouson dont les franges sont bien-entendu assorties avec celles fixées sur sa bécane. Un look en adéquation parfaite avec une sport-GT tendance missile…

René, sans doute lassé, s’abstient de tout commentaire et se contente de hocher la tête en enfourchant Brigitte, sa désormais fidèle V6.

Une fois n’est pas coutume, c’est Maurice qui ouvre la route. Parfait ! se dit René pensant ainsi profiter du rythme « Respectable » de son frangin pour se chauffer tranquillos lui et sa meule. Ben… raté ! L’Infâme a décidé d’ouvrir comme un goret en agressant le malheureux bitume qui ne lui a rien fait à force d’énormes virgules laissées au sol !!!

Pépère est obligé bien malgré lui de tordre la poignée pour ne pas se laisser distancer. Mais, en habitué de la piste, il sait très bien qu’on attaque jamais sans laisser les pneus prendre un minimum de température… T’en veux une preuve ? Hé bien imagine une longue ligne droite permettant de faire causer les deux cent chevaux d’un 1300 vitaminé aux anabolisants de la technique moderne : la meule trace à une vitesse supersonique en ayant en point de mire ce droite, là bas au loin, très loin, enfin… pas tant que ça vu la façon dont il a l’air de s’approcher. Dans ce cas, faut rester concentré en visant le point de corde qui va être aussi ta zone de freinage abordées quelques mètres auparavant (merci les freins carbone !) La technique c’est… 1 – tu mates la corde, 2 – tu repères l’endroit où tu vas choper les freins, 3 – tu commences à te positionner pour encaisser quelques G… et 4 – tu places la brèle sur la traj’ pour mettre en pratique de qui précède. Ensuite, dès que t’as chopé les freins – très important – tu regardes la sortie de ta courbe sans te focaliser sur la corde : la moto suivant ton regard, dans le cas contraire tu risques d’aller visiter le bac à sable… s’il y en a un ! Maintenant, transposée à Maurice, la technique est un poil différente… : le père la Gatouille bouge anormalement sur sa brèle car il ne peut serrer la machine entre ses jambes (tu sais pourquoi, sinon c’est que t’as pas suivi depuis le début…). Alors bien-sûr, dans ce cas, dès que tu chopes les freins et que l’arrière amorce un semblant de blocage, la moto se met immédiatement de travers, ce qui t’oblige à maîtriser la glisse si t’es pas trop mauvais (mais avec ce qui précède, j’en doute…) ou alors tu lâches très vite le frein et tords la poignée pour la remettre en ligne. Dans ce cas précis, va falloir encaisser un petit guidonnage, sans oublier le fait que ta moto a repris de la vitesse et que toute l’approche de ta courbe est à refaire… alors que maintenant le virage te saute à la tronche !!! Maurice, lui, ne peut VRAIMENT pas serrer la meule… Il tente alors de déhancher, bécane en pleine dérive sur l’angle, comme ROSSI !!! Mais la V6 part complètement de l’arrière et Pépère, qui était en appui sur son cale-patte intérieur se retrouve genou au sol comme un pilote de GP, déséquilibré par la brusque réaction de sa machine… Je te laisse imaginer le degré de protection du jean entre la peau et le bitume… Mais Maurice ne coupe pas ! Il s’arque boute aux demi-guidons comme si sa vie en dépendait (on n’est pas loin de la vérité…) et… miracle ! la 1300, toute en dérive, ressort comme une balle de la courbe, le pneu arrière fumant…

René, prudemment en retrait, est blême ! La courbe, d’une visibilité totale, lui ayant permis de suivre toute la scène en live. Voyant son frangin miraculeusement s’en sortir, la colère fait place à la peur, et la deuxième V6 passe elle aussi la courbe en glisse – volontairement et en totale maîtrise cette fois – car le Respectable est bien décidé à rattraper et doubler l’Ignoble pour lui expliquer ce qu’il pense d’un tel comportement ! Rageusement, il dépasse un Maurice encore sous le coup de l’émotion pour le bloquer et l’obliger à stopper dans la partie herbeuse de la chaussée. Il enlève très vite son casque et jette brutalement ses gants au sol en criant à son frangin qui n’est pas encore descendu de sa brèle :

- Non mais CA VA PAS LA TETE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!, t’as pété un câble ou COAAAAAAAA !!!!!!!! Déjà – en plus, tu le sais très bien – on joue JAMAIS avec des pneus froids. Et t’as de la chance que ce soit pas l’avant qui s’est barré ! En plus, aborder une courbe comme le ZIVA…, j’t’ai déjà expliqué comment on fait, pourtant !

- Ben…, fait Maurice tout penaud, j’pensais pas qu’la douleur m’empêcherait d’serrer la meule et j’avais envie d’jouer… Quand aux pneus… j’roulais pas assez vite pour que ça glisse, enfin… en principe…

Il marque une pause, songeur, puis reprend en souriant :

- Note que c’est passé et que c’était beau ! ajoute t’il en massant son genou ensanglanté…

René, vaincu devant cette mauvaise foi étalée sur un ton ingénu – en plus de l’attitude finalement décontractée adoptée par ce grand gamin de soixante berges qui vient d’échapper au pire – lève les bras au ciel en se demandant ce qu’il a pu faire au ciel pour hériter d’un tel frangin !

- Bon ! L’incident est clos. Mais maintenant, c’est rythme Respectable jusqu’au bout. Et si tu t’avises de recommencer, je te sors !

Un peu plus tard, la circulation se fait plus dense, ça commence à puer les rejets des vieux diesels et autres étrons fatigués circulants au ralenti, bref ! Paname est en approche et l’arrivée porte de Versailles fait l’objet de quelques regards stupéfaits à la vue de cette étrange machine à la ligne définitivement sportive affublée d’une bagagerie digne d’une Gold, sans parler des franges et de ce vieux bonhomme juché dessus accoutré comme à l’époque des années soixante, avec son jean déchiré et une belle pizza au genou, venant se garer devant l’entrée principale. Heureusement que nous sommes encore tôt en matinée et que la foule n’est pas arrivée, le salon ouvrant dans une heure.

René, mort de honte, va se garer cinquante mètres plus loin…

Heu... Ahhhh Oooooui ! : A SUIVRE...

Entretemps, René est passé pour la Toussaint au cimetière, fleurir la tombe de grigou et DavJmorlacrette

Ils lui manquent, pourquoi sont ils partis si tôt?

Je viens de phoner au paradis des motards : les z'ont pas vu non plus ...

Tu me dis quand j'entre en scène pour que je me repoudre le nez !!!

:):)

J-PAUL a écrit:

> Je viens de phoner au paradis des motards : les z'ont pas vu
> non plus ...




sont partis au gabon

la suite!!!!!!!!!!!............