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Essai moto Suzuki V-Strom 800 SE

Simplicité Efficace

Bicylindre en ligne de 776 cm3, 84,3 ch et 78 Nm, suspensions Showa, jantes aluminium, freins Nissin, 223 kg, 10.499 euros

Sur le segment des trails, il y a deux façons d’avoir du succès. On peut être l’égérie du haut de gamme, l’icône d’un panel de motards cherchant, qui l’excellence technologique, qui l’uniformité d’une certaine reconnaissance sociale (au hasard la BMW R1300 GS). Mais ce faisant, vous n’êtes pas raisonnable. Non, les gens raisonnables font le succès d’une autre machine, discrète, mais simple et redoutablement efficace, sans oublier d’être amusante : la Suzuki V-Strom.

Essai du trail Suzuki V-Strom-800 SE
Essai du trail Suzuki V-Strom-800 SE

Dans le sillage de la 1000, fille des DR-750 et 800, apparait dès 2004 la déclinaison 650 du trail d’Hamamatsu. Elle reprend à son compte certains attributs de son ainée : cadre aluminium et V-twin de 645 cm3, développant 67 ch à 8 800 tr/min 67 Nm de couple à 6 400 tr/min, une polyvalence avérée… et même un succès encore plus marqué ! Restylée en 2011, le trail mute profondément en esthétique, arborant le bec de canard, symbole imposé au segment par les DR. Une version XT, plus baroudeuse vient épauler la midsize, arborant des pare mains, sabot moteur et jantes rayonnées. Six ans plus tard, une nouvelle évolution déclinée de la 1000 lui donne enfin une ligne plus profilée et dynamique. Son twin perd un peu en puissance, mais conserve son couple largement disponible dès les bas régimes. Un coloris jaune rappelle celui des machines d’époque lors des rallyes-raids africains. Rationnel, polyvalent, son style ne faisait pas l’unanimité, mais le trail se crée une belle carrière commerciale avec 450 000 V-Strom 650 écoulées depuis 2004 !

2022 sonne une nouvelle ère pour le trail Suzuki. La machine se renouvelle intégralement autour d’un twin parallèle désormais de 776 cm3. La V-Strom 800 DE (Dual Explorer) décline les codes esthétiques de la nouvelle 1050, mais avec une double optique superposée déjà présente sur les roadsters GSX. Davantage orientée baroudeuse avec ses jantes rayonnées à chambres en 21 et 17 pouces, elle remplace alors la XT. Il manquait donc une version routière pour seconder l’aventurière. C’est la SE (Sport Explorer), nettement différente en partie-cycle et ergonomie, qui prend désormais la route avec nous aux environs de Montpellier.

Essai de la Suzuki V-Strom-800 SE
Essai de la Suzuki V-Strom-800 SE

Découverte

Dans sa version SE, la V-STrom 800 reconduit quasi intégralement le style de la DE. On retrouve donc le fameux bec de la famille, à peine élargi par un appendice frontal et surplombé par l’optique frontale à doubles éléments superposés. Formant une signature lumineuse spécifique, ces éléments développés par Koito utilisent des LED mono-focus dont la lumière traverse de manière rectiligne d’épaisses lentilles externes. Leur surface intérieure convexe canalise alors le flux lumineux. Au-dessus, la bulle se fait large et haute, mais aussi très verticale, faisant craindre des turbulences à bon rythme. C’est en fait le pare-prise optionnelle de la DE, fort peu pourvu sur ce point. Il est ajustable par vis sur trois hauteurs distantes de 15 mm. Les lignes se tendent sur le réservoir d’une belle capacité de 20 litres. Sur ce bidon aux échancrures marquées s’appuie la selle monobloc. De larges et ergonomiques poignées de maintien l’encadrent, se joignant en porte-paquet.

Le phare avant de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le phare avant de la Suzuki V-Strom-800 SE

Le trail repose sur un châssis mixte tubulaire acier à berceaux interrompus, lié à des platines moulées sur laquelle la boucle arrière est boulonnée. La teinte grise de cette dernière la met en avant et dynamise le style de SE. L’ensemble s’appuie en élément porteur sur le bicylindre déjà présent dans la 800 DE. Ce twin de 776 cm3 (84 x 70 mm) cale ses manetons de bielles à 270°. Sa culasse abrite deux arbres à cames animant huit soupapes et le taux de compression est élevé : 12.8:1. La mécanique développe 84,3 ch à 8 500 tours et 78 Nm de couple à 6 800 révolutions. Innovant, le bouilleur intègre le Suzuki Cross Balancer, système d’arbre d’équilibrage bi-axial breveté qui positionne 2 balanciers à 90° par rapport au vilebrequin. Chacun annule la vibration primaire générée par le piston dont il a la charge. Ceci permet également au moteur d’être plus léger et compact. À commande électronique, l’admission est confiée à une paire de corps papillonnés de 42 mm. Ils alimentent sous 3,43 bars des injecteurs longs à 10 trous. La boite à air, ultra plate, est placée sous la selle, les conduits d’admission sont de longueurs inégales pour optimiser le caractère moteur.

Le bicylindre en ligne de 776 cm3 de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le bicylindre en ligne de 776 cm3 de la Suzuki V-Strom-800 SE

La V-Strom 800 SE se dote, de série, d’un quickshifter double sens pour empiler les rapports sur son embrayage anti-dribble Suzuki Clutch Assist System (SCAS). À glissement limité, il se désengage partiellement pour limiter l’effet du frein moteur lors des rétrogradages trop important. L’assistance permet d’augmenter la pression de l’embrayage pour une commande d’embrayage plus souple.

La cavalerie du bloc reste bien évidemment sous surveillance de l’électronique étendue Suzuki Intelligent Ride System (SIRS). La poignée d’accélérateur Ride by Wire pilote trois modes moteurs (Suzuki Drive Mode Selector - SDMS). Nommés A, B et C, ceux-ci jouent sur le profil d'injection, du plus sportif au plus conciliant. Une appellation plus didactique (sport, road, rain…) eut été appréciable. L’anti-patinage (STSC) est ajustable sur trois valeurs et désactivable contrairement à l’ABS. En effet, la version routière ne nécessite pas de shunter l’anti-blocage à l’arrière. Mais deux sensibilités sont disponibles.

La Suzuki V-Strom-800 SE embarque toujours le système d'assistances SIRS
La Suzuki V-Strom-800 SE embarque toujours le système d'assistances SIRS

C’est en géométrie que la SE avoue une nette différence avec la DE. Afin de proposer une meilleure agilité pour sa vocation routière, son angle de colonne passe à 26° contre 28° et l’empattement à 1 515 mm contre 1 570. Seule la chasse augmente avec 124 unités. Le train directeur s’appuie sur une fourche Showa (désormais groupe Hitachi Astemo) de 43 mm ajustable en précharge au tube gauche. Ses fourreaux coulissent sur 150 mm (contre 220 sur la DE). L’amortisseur de même marque de type ProLink est ajustable de même par une pratique molette déportée ainsi qu’en compression/détente par vis au bas de l’élément. Monté sur biellettes, il gère sur 150 mm les mouvements du joli bras oscillant aluminium (identique sur la SE et la DE). Dommage, on ne retrouve pas, sous la moto, le discret catalyseur de la 8S. La V-Strom arbore donc un silencieux d’échappement plus volumineux pour loger la dépollution.

La fourche Showa de la Suzuki V-Strom-800 SE
La fourche Showa de la Suzuki V-Strom-800 SE

Autre différence avec la DE, les jantes de la SE sont en fonte d’aluminium à sept branches, tubeless et en 19 et 17 pouces (rayonnées, à chambre et en 21 avant sur l’aventurière). Elles chaussent des gommes Dunlop D614 en 110/80 et 150/70. Une référence inédite que nous allons étrenner. Pour stopper leur rotation, des étriers avant à montage radial Nissin (axiaux sur la DE) et quatre pistons attaquent des disques de 310 mm. La pince arrière simple piston serre une frête de 260 mm et l’ensemble est sous contrôle d’un ABS à deux voies.

La jante avant de 19'' en aluminium de la Suzuki V-Strom-800 SE
La jante avant de 19'' en aluminium de la Suzuki V-Strom-800 SE

Fabriquée au Japon, la nouvelle Suzuki V-Strom 800 SE bénéficie d’une finition valorisante. Aspect des surfaces métalliques ou plastiques peintes, agencement des éléments… la discrète Japonaise affiche une belle qualité perçue avec sa boucle arrière boulonnée et son bras oscillant costaud. Toutefois, l’intégration des différents composants mécaniques annexes et durites manque un peu d’homogénéité. Et l’absence de la béquille centrale de série est peu justifiable. Mais les clignotants s’équipent de leds et les commandes aux pieds et mains sont de bonne facture. Et avec un poids prêt à voyager de 223 kg, le trail Suzuki contient son poids.

En selle

Moins haute que la DE, la Sport Explorer place sa selle à 825mm du sol (-30 mm). Une valeur très accessible, d’autant que l’assise se fait étroite à sa jonction avec le réservoir. L’ergonomie est également un point de différence majeure. A vocation routière, la nouveauté place son guidon 23 mm plus en avant et 13 mm plus bas et ses repose-pieds 7 mm plus hauts et 13 mm en arrière. Cette disposition induit une bascule naturelle et idéale du corps vers le large cintre et un appui idéal pour un meilleur contrôle du train directeur. La flexion des jambes reste très correcte, au standard du genre. On retrouve les commodos Suzuki de bonne qualité, aux larges poussoirs. Le té supérieur et les pontets en aluminium se parent d’une élégante finition noir granité et le levier de frein est réglable en écartement.

Le poste de pilotage de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le poste de pilotage de la Suzuki V-Strom-800 SE

La nouveauté reprend l’écran TFT couleur de 5 pouces des V-Strom 1000 et 800 DE, à l’ergonomie particulièrement agréable. Fond blanc ou noir ou passage automatique de l’un à l’autre sont au choix. Simples, clairs, la navigation et l’ajustement des assistances sont une formalité. Un repos visuel et d’esprit bienvenu sur une routière. Au côté d’un large compte-tour s’affichent le tachymètre, l’horloge, l’indicateur de rapport engagé et les deux icônes des aides électroniques (anti-patinage et mode moteur). Celles-ci s’ajustent via le commodo gauche, aux larges poussoirs, pilotant aussi le régulateur de vitesse. On y fera également défiler odomètre, deux partiels et leur conso moyenne et instantanée et voltmètre. Jauge de température d’eau, d’air et de niveau de carburant complètent le tout. Mais le dispositif ne propose pas de connexion smartphone pour éventuellement piloter un GPS. Un connecteur USB de série est logé côté gauche de l’écran.

Le compteur TFT de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le compteur TFT de la Suzuki V-Strom-800 SE

En ville

Discrète, la sonorité de la V-STrom 800 se fait plus ronflante sur les coups de gaz. Délivrant une prise en main évidente, le trail midsize sillonne les rues sans effort, démontrant un bel équilibre et une aptitude naturelle aux urbanités du quotidien. Maniable et dotée d’un rayon de braquage très réduit, la Suz’ est une citadine sur talon aiguille. Embrayage, boite et shifter sont proches de l’excellence et dénués de vibrations, les rétroviseurs renvoient un large champ. Le twin présente cependant une souplesse correcte. Le légal urbain est possible en quatrième à 2 000 tours. Il est toutefois préférable de descendre un rapport pour une meilleure aisance. Injection et poignée des gaz sont parfaitement calibrées et font obéir le bouilleur au millimètre pour des évolutions sereines dans le trafic. Mais notre Sportive Exploratrice nous invite vers de plus vastes horizons.

Avec sa prise en main évidente, la V-Strom s'embarque s'en mal en ville
Avec sa prise en main évidente, la V-Strom s'embarque s'en mal en ville

Autoroute et voies rapides

Ce twin est un des arguments majeurs des V-Strom 800. Volontaire et efficace, il projette la SE sans trainer sur les axes rapides. Le bloc prend ses tours avec avidité, filant vers la zone rouge et flirtant rapidement avec les 200 km/h. Mais toujours sans brutalité quand on dépasse les 7 000 tours. À grande vitesse, les remous sur le haut du casque se font sentir pour les plus grands, mais la protection globale reste très correcte. Seules les extrémités des bras restent exposées. Et les bottes, sous la pluie, apprécieront sans doute la présence d’un sabot pour limiter la douche.

Stable et saine à haute vitesse, la SE se plie volontier au longs trajets
Stable et saine à haute vitesse, la SE se plie volontier au longs trajets

Aucun mouvement de la machine à vitesse élevée, la V-Strom garde son cap, parfaitement saine. Mais les fourmillements ont depuis longtemps envahi les repose-pieds, au-delà de 6 500 tours. Au légal autoroutier le moteur se stabilise 700 révolutions plus bas, contenant ces vibrations pour des liaisons confortables. La position de pilotage est idéale, laissant voguer la routière et son équipage en tout confort sur leur repose-bottes caoutchouté. Policé, avenant, le trail réserve toutefois une surprise correctement épicée sur routes…

Départementales

Héroïne du quotidien, bonne voyageuse, la Suzuki V-Strom 800 SE donne également le sourire sur le réseau secondaire. Certes, on note vite que son amortisseur fonctionne un peu trop sur le ressort et manque de tenue en hydraulique. Aux allures légales et après un ajustement en détente, c’est déjà mieux. Les ondulations marquées du trajet vous laisseront éventuellement valser un peu verticalement, mais sans aucun souci de tenue de route. Comme sur la DE ou la GSX-8S, c’est encore le twin qui séduit en premier lieu. En sixième, dès 4 000 tours le bouilleur se montre volontaire et tracte aux alentours de 80 km/h. On rentrera un rapport pour dépasser plus vigoureusement, mais, maintenu entre ces mi-régimes et 9 000 tours, le twin Suz’ est à tout moment plein de saveurs. Sa rondeur séduisante se lie à une efficacité bien réelle. De même, le ressenti des coups de pistons et sensible, apportant contrôle et vie au bicylindre. C’est sur le couple que cette mécanique séduit le plus et donne au trail un agrément appréciable.

Rond et volontaire, le twin reste tout aussi efficace que sur la DE
Rond et volontaire, le twin reste tout aussi efficace que sur la DE

Le trail démontre davantage de stabilité que de vivacité. Non que la machine ne soit pas agile, mais on sent le tain avant posé, donnant des entrées de virages progressives et une machine calée en courbe. Un bon point pour une routière raisonnable et en duo pour ne pas se faire chahuter. De plus, la confiance apportée par sa stabilité appréciable permet de conserver un rythme élevé quand le revêtement se fait plus inégal. Et n’allez pas croire que l’on s’ennuie un instant, son pneu arrière étroit lui conserve une bonne agilité globale.

La partie cycle brille surtout par sa stabilité
La partie cycle brille surtout par sa stabilité

Si une petite arsouille vous tente, sonnez la charge. Quand on hausse l’allure, la 800 SE met à profit ce comportement pour rassurer à tout moment son pilote. Les différents modes de pilotage démontrent une bonne différence dans les réactions à l’accélération. En profil A, on bénéficie d’un caractère plus marqué. Maintenue à plus de 6 000 tours, la mécanique se fait plus démonstrative. Sans flamboyance, mais toujours avec caractère. Sa force largement disponible sur une bonne plage de régime moteur confère une belle personnalité et les virages arrivent vite après chaque accélération. Cette bonne dynamique demande un freinage à la hauteur, que les Nissin délivrent avec puissance et très bonne modulation. Sous la charge, la fourche encaisse bien le transfert de masse, en dépit d’un amortisseur un peu trop libre en hydraulique. L’enfoncement des fourreaux un peu rapide en début de la course est ensuite bien contrôlé. Et la direction reste assez libre pour corriger la trajectoire. Excellent, le quickshifter empile les rapports sur l’embrayage qui avale le tout sans soucis, laissant la machine dans l’axe désiré, la stabilité aidant.

La V-Strom 800 SE est également capable de hausser son rythme sur les petites routes
La V-Strom 800 SE est également capable de hausser son rythme sur les petites routes

Autre point fort de la V-Strom 800 SE, son train avant précis permet de placer la machine efficacement en virage. Et l’effet de l’ergonomie plus portée sur l’avant aide nettement à bon rythme pour gérer le train directeur.

Calée sur le flanc de ses Dunlop, la machine reste saine en courbe, même bosselée. Et ces enveloppes nous surprennent tout au long de l’essai. Leur grip est sans reproche, même sur le mouillé. On regrette seulement que le toucher de route soit amoindri par leur carcasse un poil trop rigide. Et en cas de soucis, l’électronique se montre efficace pour limiter les dérives de l’enveloppe arrière, parfois facétieuse en accélération sur l’angle avec nos conditions de roulage matinales un peu humide. Quand le rythme augmente, la garde au sol atteint parfois ses limites, mais les prises d’angle sont déjà correctes.

Si la garde au sol atteint parfois ses limites, la prise d'angle reste plutôt correcte
Si la garde au sol atteint parfois ses limites, la prise d'angle reste plutôt correcte

En relance, on apprécie particulièrement le gras mécanique du bicylindre. Ses 78 Nm de couple passent au sol sous contrôle des puces en sortie de virage. Mais aussi grâce à l’excellente liaison poignée d’accélérateur-injection qui permet de doser au millimètre les remises de gaz.

Partie-cycle

Neutre, le châssis de la V-Strom 800 SE s’appuie sur une partie cycle performante, rappelant à nouveau l’expertise Suzuki dans ce domaine. L’évidence de l’ensemble fait du trail une monture facile à emmener. Et la stabilité maîtrisée plaira aussi au motard moins sportif.

La molette de réglage de l'amortisseur arrière Showa
La molette de réglage de l'amortisseur arrière Showa

Freinage

L’équipement assure des décélérations toujours sous contrôle même sur les plus fortes prises de freins. Les étriers avant délivrent une puissance très modulable et la pince opposée assure, elle aussi, une modulation parfaite et efficace en courbe. Son toucher est très convaincant.

Le frein avant Nissin de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le frein avant Nissin de la Suzuki V-Strom-800 SE

Confort/Duo

L’amortissement est correct, notamment celui de la fourche. Un réglage de l’amortisseur améliore sensiblement le confort et le comportement, mais fonctionne un peu trop sur son ressort. Avec son assise épaisse, le passager est à la fête, ses jambes peu fléchies.

La selle de la Suzuki V-Strom-800 SE
La selle de la Suzuki V-Strom-800 SE

Consommation

Avec 5,8 litres relevés en moyenne lors d'un roulage appuyé, plus de 300 km d'autonomie sont facilement réalisables. On pourra facilement atteindre plus de 400 kilomètres en évolutions normales.

Le réservoir de la Suzuki V-Strom-800 SE
Le réservoir de la Suzuki V-Strom-800 SE

Essai vidéo de la Suzuki VStrom 800 SE

Conclusion

Dans cette version SE, la Suzuki V-Strom 800 démontre de très bonnes aptitudes routières. Plus facile à emmener avec sa roue de 19 pouces et ses débattements moindres elle assure des prestations dynamiques convaincantes, notamment en usage quotidien et sur longue distance. Sa bonne protection et une ergonomie plus dynamique dopent l’agrément de sa mécanique séduisante. Tarifée 10 499 €, elle se place 1 500 € de plus que la 650 (toujours disponible) et 1 000 de moins que la 800 DE.

La Suzuki lance sa V-Strom-800 SE à 10.499 euros
La Suzuki lance sa V-Strom-800 SE à 10.499 euros

On lui opposera la Honda Transalp 750, 10 599, un poil plus valorisante, très confortable, mais désormais moins efficace sur route que la Suz’. Autre prétendante, la Triumph Tiger Sport 660, 9 695 € dont la qualité de finition et le trois cylindres, moins performant cependant, séduiront les esthètes. Chez Yamaha, l’excellente Ténéré 700 demande 10 999 € pour vous faire parcourir le monde. Mais sa finesse et sa hauteur vous feront peut-être hésiter au quotidien. Enfin, la CF-Moto 800 MT, 11 990 € propose une mécanique pétillante, mais moins élégante et s’associe à une ergonomie de pilotage et électronique bien moins convaincante.

Simplicité efficace pourrait être l’autre signification de SE. Ainsi définie, la Suzuki V-Strom 800 fera sans doute le bonheur des sages de tout âge à la recherche d’une petite reine de la polyvalence.

Points forts

  • Esthétique typée
  • Personnalité et disponibilité moteur
  • Train avant précis
  • Fourche de qualité
  • Quickshifter up & down
  • Assistances électroniques
  • Ergonomie de l’écran TFT
  • Freinage puissant et modulable

Points faibles

  • Béquille centrale optionnelle
  • Hydraulique arrière un poil libre
  • Périphériques moteur

La fiche technique de la Suzuki V-Strom 800 SE

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 200 km de routes sinueuses à revêtement variable, sec, humide
  • Météo : pluie, soleil, de 13° à 20°C
  • Problème rencontré : ras

Coloris

  • Bleu
  • Noir
  • Vert Mat

Disponibilité

  • Novembre 2023

Equipements essayeur

  • Casque Shark Evo-GT
  • Blouson Vanucci
  • Jean Vanucci Armalite
  • Bottes Vanucci VTS 2

Commentaires

ElNino

On attend la vidéo sourire
J’irai l’essayer dès que possible afin de me décider entre la 800 et la 1050, même si esthétiquement je préfère la 1050, les 5000¤ d’écart me paraissent injustifiés.

26-10-2023 17:34 
Vastenov

Pour 1 500 ¤ de plus qu'une 650, on en a clairement pour son argent (sur le papier) vu tout ce qu'elle propose.

Après validation d'un essai, j'aurai pas hésité un instant à prendre ce modèle plutôt que ma 650 XT.

26-10-2023 21:03 
Nells

Sinon il y a des 1050 d'occasion avec extrêmement peu de kms.. Depuis le temps qu'ils en font il y a du choix, ainsi que les 650. De plus en période hivernale les prix sont au plus bas en général.

26-10-2023 23:12 
Jean-phi34

Bonjour Damien,
Plutôt que de lui opposer la triumph 660 sport avec sa roue avant de 17 pouces, ne serait il pas plus judicieux de choisir sa grande s½ur la trop oubliée Tiger 850 sport avec sa jante avant de 19 plus en adéquation avec la v strom?
Un comparatif entre ces très bonnes machines s’impose au plus vite sans oublier la nouvelle bmw f800 gs !!!

26-10-2023 23:31 
Vastenov

@Jean-phi34 : La Tiger 850 est à 12 295¤ de base et ça monte à 12 735¤ si on rajoute le shifter (de série sur la V-Strom). Ça me paraît pas très pertinent de comparer des motos avec plus de 2 000¤ d'écart sur cette gamme de prix 😅

À vérifier aussi avec la F800GS, mais pas de shifter de série, les cartographies etc...

Je salue l'initiative de vouloir comparer des modèles équivalents sur certaines caractéristiques, mais il faut rester raisonnable sur les écarts de tarifs 😉

27-10-2023 00:21 
Meuldor

Une moto de roule toujours comme je les apprécie. Accessible à tout point de vue ce qui ne gâche rien.

27-10-2023 05:40 
Goupil62

Il y a quinze jours, j'ai acheté la V-Strom 1000 (2015, 24000 km) : un couteau suisse.

Très équipée, au surplus, l'ancien propriétaire a rajouté pléthore de d'options.

Mon ressenti est déjà bon mais j'attends un peu plus pour avoir un retour complet.

Un de mes potos a toujours eu ce style de destrier & devrait acheter, sous peu, la 800 DE.

V à tous 😉

27-10-2023 08:35 
waboo

Citation
Jean-phi34
Bonjour Damien,
Plutôt que de lui opposer la triumph 660 sport avec sa roue avant de 17 pouces, ne serait il pas plus judicieux de choisir sa grande s½ur la trop oubliée Tiger 850 sport avec sa jante avant de 19 plus en adéquation avec la v strom?

Ouais, c'est pas faux. Je vais la rajouter. Certes, c'est plus cher, mais c'est plus équivalent sur le reste.

elle est vraiment oubliée cette meule...

27-10-2023 08:55 
Casimir93

Elle serait sortie il y a deux ans, je n'aurais pas hésité. Comme prochaine d'ici deux ans, c'est parfaitement envisageable. Elle coche toutes les cases de ce que j'attends d'une moto en terme de confort, polyvalence et performance, avec un budget qui ne soit pas stratosphérique.

27-10-2023 09:34 
gach38

Oui à priori très bonne moto.
On pourrait aussi la comparer à la V85TT qui a un peu la même philosophie .

27-10-2023 09:46 
Seba83310

Merci Damien pour cet essai, au top comme d'habitude. Par contre, sauf erreur de ma part il n'y a pas de régulateur de vitesse sur cette moto, contrairement à ce qui est écrit.

27-10-2023 11:18 
waboo

Citation
Seba83310
Merci Damien pour cet essai, au top comme d'habitude. Par contre, sauf erreur de ma part il n'y a pas de régulateur de vitesse sur cette moto, contrairement à ce qui est écrit.

Oui, c'est une confusion avec la 1050 dans le détail des fonctions.

hum

27-10-2023 14:29 
anguille37

Son arrivée va t elle signer la fin de la 650 ?

27-10-2023 15:39 
Jean-phi34

Bonsoir Damien,
La comparaison entre les deux motos qui présente des caractéristiques communes mais un prix différent serait tout de même intéressante à confronter.
Sauf erreur de ma part, mais il me semble ne pas avoir vu l’essai de la Tiger 850 sport lors de sa sortie sur le repaire des motards… il me semble que c’était en période de Covid-19, ceci expliquerait cela…😊

28-10-2023 00:42 
Jean-phi34

28-10-2023 00:42 
Jean-phi34

Il ne faudrait pas oublier aussi la très convaincante CF Moto 800 MT Sport, de beaux comparatif en perspective...

01-11-2023 09:54 
Mister

Citation
Vastenov
@Jean-phi34 : La Tiger 850 est à 12 295¤ de base et ça monte à 12 735¤ si on rajoute le shifter (de série sur la V-Strom). Ça me paraît pas très pertinent de comparer des motos avec plus de 2 000¤ d'écart sur cette gamme de prix 😅

À vérifier aussi avec la F800GS, mais pas de shifter de série, les cartographies etc...

Je salue l'initiative de vouloir comparer des modèles équivalents sur certaines caractéristiques, mais il faut rester raisonnable sur les écarts de tarifs 😉

Pas forcément… On peut aussi vouloir comparer et choisir des motos sur leurs spécifications techniques. Ça peut être pertinent de savoir si une moto tant de % plus cher vaut l’investissement ou pas.

01-11-2023 12:15 
JPR80

Merci Damien pour votre essai, toujours de grande qualité, tant sur la forme que sur le fond. Je sais qu'il est difficile de comparer sans avoir les deux motos "sous la main", mais pensez-vous, qu'aux régimes usuels ( 0 à 6000 tours pour être certain que nous parlons de la même chose) que la différence est notable en matière de couple et de vivacité moteur entre la 1050 et la 800, la première est plus coupleuse mais aussi plus lourde. Merci par avance pour la réponse. J'habite dans les îles (974) et je risque d'attendre longtemps avant de pouvoir l'essayer.

01-11-2023 12:44 
waboo

Citation
JPR80
pensez-vous, qu'aux régimes usuels ( 0 à 6000 tours pour être certain que nous parlons de la même chose) que la différence est notable en matière de couple et de vivacité moteur entre la 1050 et la 800, la première est plus coupleuse mais aussi plus lourde.

Le twin en V de la 1050 est agréable à tout régime, même à plus de 8000. Son allonge est supérieure à celui de la 800. Oui, le couple est 20 Nm supérieur... et c'est sensible. La conso est très bien maitrisée mais, corollaire, on regrette un peu le passage à l'Euro5 (et 4 avant) qui affadi le 1050. Electronique, arbres à cames... c'est eficace en autonomie mais moins démonstratif qu'avant.

En vivacité, le caractère du 800 est très sympa. Mais le gros V aussi...

La protection est meilleure sur la 1050. Et le freinage combiné est un plus. La 1050 est une excellente voyageuse (4 000 km en 10 jours, roads only..).
La 800 est plus efficace en usage mixte périurbain/route.

Bref, pas simple. Mais le prix (trop élevé) de la 1050 peut jouer aussi.

02-11-2023 13:08 
inextenza

Citation
Jean-phi34
Il ne faudrait pas oublier aussi la très convaincante CF Moto 800 MT Sport, de beaux comparatif en perspective...

Vu la quantité de SUV de taille moyenne sur le marché, en fait, il va falloir organiser un jeu concours pour inviter quelques repairiens pour rouler ce méga comparo, sinon Damien et David ne vont pas s'en sortir

02-11-2023 16:47 
waboo

C'est un appel du c½ur ? sourire

02-11-2023 21:30 
inextenza

pipeau Juste une idée comme ça, en passant... ange

03-11-2023 09:04 
Manolo78

Ca fait plaisir de voir Suzuki revenir comme ça !

05-11-2023 09:33 
Pierre Geneston

Ah, si je mesurais quelques centimètres de plus !! 830 mm de hauteur de selle, c'est trop pour mes 1,67m et mes petites jambes... Bon, je vais garder ma vieille et fidèle Vstrom 650 de 2015, que j'ai faite rabaisser en changeant les biellettes et creuser la selle, et qui tourne comme une horloge. Vmotard à toutes et tous.

29-11-2023 15:48 
Pierre Geneston

Bon, après tout, Gaston RAHIER ne mesurait que 1,64m, alors (OK, je n'ai pas son CV !! Lol), et puis il y une option selle basse, alors je crois que je vais m'offrir un beau cadeau de Noël. Excellentes fêtes à vous toutes et tous. VMotard.

18-12-2023 17:55 
Vastenov

Le mieux, c'est d'essayer 🙂 La largeur de la selle, forme des arcades, tarage des ressorts des amortisseurs etc... peuvent faire qu'une selle inaccessible sur le papier, se révèle ne l'être pas tant que ça dans la pratique.

Et comme pour beaucoup de chose, avec un peu de pratique et un peu de jugeote, on y arrive : un membre de ma famille qui fait 1m70 et 60 kilos tout mouillé roule sans aucun soucis avec un Dorsoduro 900 ; un supermot' de chez Aprilia avec une selle à 870mm et 210+ kilos sur la balance.

Essayez les gens, essayez ✌

18-12-2023 21:21 
Pierre Geneston

Tu as entièrement raison, Vastenov, car entre les caractéristiques techniques sur papier et le ressenti en réel, il y a des fois un monde d'écart. Perso, une moto, faut que ça me fasse oui ou que ça me fasse non. Rendez-vous est pris en concession le 26 Décembre pour un essai. 😉 Bonnes fêtes 🥳

19-12-2023 05:55 
Vastenov

Exactement 😁 Ma première moto devait être une CB 500 X, parfaite sur le papier. Résultat après quelques tours de roue ? J'ai pas du tout aimé pour X raisons.

Finalement j'ai fini avec un gros coup de c½ur pour une V85 TT, dont j'avais jamais entendu parler et que j'ai essayé sur une proposition après l'essai d'une V-Strom 650 (Concession Suzuki-Piagio).

Bonnes fête à toi aussi respect

19-12-2023 18:04 
coxecab

Effectivement tres bon moteur puisque idem a la DE et au roadster 800.
Après essai le même jour entre la transalp 750 et la suzuki 800 DE .. franchement le ressenti est tres comparable peut etre plus de caractère a moyen régime pour la suzuki..le bon gras du couple .. !
Mais bon les deux sont peut-être un peu haute .. la SE finalement c est le bon compromis pour qui mettra des pneus mixtes tubeless..! pour s aventurer cool sur des chemins roulant de temps a autres ..
en tout cas des machines sérieuses et abouties ..
Juste un peu trop cher par rapport au roadster 800 .. tellement proche .. pour ceux celles qui n envisageront pas l offroad .. ça pose la question quoique des pneus mixtes sur le roadster plus une bulle et un porte paquet ..! Et hop

31-12-2023 11:56 
Pierre Geneston

Après essai, mon feeling a été très bon : moto très facile à prendre en mains, très homogène, avec un moteur vif et coupleux, sans débauche excessive de puissance. Ce qui sera idéal pour mon utilisation. Finition très correcte dans l'ensemble, même si, comme beaucoup de trails mid-size, ce n'est pas réellement un canon de beauté. En plus grosses cylindrées, on tombe vite dans des budgets délirants, avec des machines beaucoup plus lourdes. Ah oui, j'ai apprécié aussi le très bon freinage et le shifter de série, un régal !! Bon, bref, tout ça pour dire que j'ai passé commande ce 26/12, pour me faire un joli cadeau de Noël... Bon réveillon à tout le monde !! Vmotard.

31-12-2023 15:59 
 

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