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Un projet de batterie "low cost" chez Tesla

Production automatisée à grande échelle avec une meilleure densité énergétique

Le projet Roadrunner en route pour un kWh à moins de 100 US$

Un projet de batterie 'low cost' chez TeslaL'essor du véhicule électrique est aujourd'hui freiné par une multitudes d'obstacles comme un prix d'achat plus élevé, une autonomie limitée ou encore des infrastructures de rechargement trop peu développées. Si la situation s'améliore doucement, par le développement technologique et les aides gouvernementales, Tesla travaille à en accélérer le processus.

Selon les experts, il faudrait que le prix des batteries descende à 100$ du kWh (92 euros) pour rivaliser avec les véhicules thermiques et se débarrasser du frein tarifaire. Si l'on est passé d'un coût de 1.000 $ en 2010 à environ 150 $ le kWh aujourd'hui, il reste encore un peu de chemin à parcourir. Dans cette optique le constructeur de Freemont mène un projet de développement mis en lumière par Electrek.

S'approvisionnant jusqu'à présent chez Panasonic pour ses batteries, Tesla se tourne désormais de plus en plus vers la production de ses propres systèmes, comme l'a montré l'acquisition de Maxwell, un fabricant de super-condensateurs, ou encore la mise en chantier d'une ligne pilote de production de cellules de batterie dans son usine.

Le constructeur mène désormais son projet "Roadrunner" qui poursuit un double objectif : réduire le coût des batteries et améliorer leurs performances. Les recherches menées par Tesla et les ingénieurs de Maxwell auraient ainsi permis de mettre au point des cellules à plus forte densité énergétique tout en permettant une production à grande échelle à un coût moindre. On parle ici d'une réduction du prix de la voiture finale de plus de 20.000 dollars en moins ! De quoi dynamiser le marché réduit à une minorité pour l'instant, surtout depuis la disparition des aides gouvernementales pour ces modèles onéreux par rapport au prix des voitures électriques françaises plus abordables.

En plus de réduire le coût de production de chaque batterie, l'accroissement des performances de celles-ci permettrait alors d'en mettre moins dans chaque véhicule tout en conservant une autonomie au moins équivalente.

Et pour les plus écologistes, cette technologie devrait s'accompagner de la disparition du cobalt dans les batteries. Or le cobalt est à la fois rare et cher avec un impact environnemental désastreux. Il provient de plus pour la moitié de la production mondiale de la République du Congo, qui exploite des enfants dans les mines. Tesla a d'ailleurs reçu une plainte pour cette raison de la part de l’organisation Human Rights Advocates.

Par contre, si les cellules de batteries contenaient originellement 30% de cobalt, cette proportion est descendue à 20% voire à 10% dans certaines batteries actuelles. Et il existe déjà des batteries Lithium-Ion sans cobalt. Mais elles sont pour l'instant moins performantes en termes de densité d’énergie ou de durée de vie. Le projet pourrait donc accélérer le processus.

Les sources internes évoquent également qu'Elon Musk poussait à la présentation d'une Model S ou X équipée desdites batteries pour la présentation d'avril du constructeur.

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