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Exploration Hurtigruten

Croisière, voyage ou découverte via l'express côtier norvégien

Au rythme des fjords et de la mer

La Norvège est un long et étroit couloir vertical qui s'il était renversé irait jusqu'en Italie. On peut la parcourir par la route, y compris en hiver, pour serpenter entre une cote escarpée qui oblige à faire des centaines de kilomètres effectifs pour parcourir ce qui semble être à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau. Le bateau devient le deuxième moyen de transport idéal, qu'il soit simple ferry ou bateau de croisière. Et quand on dit bateau de croisière ici, on pense automatiquement à l'Hurtigruten, une ligne régulière qui parcourt toute la côte - été comme hiver - avec une flotte de 16 bateaux modernes avec tout le confort intérieur.

Hurtigruten Nordkapp

Oubliez le bateau avec un pont et la cale. Ici, l'espace s'étend sur sept ponts dont plusieurs réservés aux cabines des passagers.

Intérieur de l'Hurtigruten

À l'extérieur, on peut aussi bien regarder et admirer les paysages de neige desquels s'échappent les quelques villes où la nature endormie, que juste de s'assoupir sous la chaleur des braseros extérieurs. Les plus téméraires sortiront en maillot de bain pour profiter du jacuzzi extérieur encerclé dans du bois à l'arrière et donc protégé du vent.

Croisière cotière

La lumière d'hiver est encore sous ses latitudes encore plus magiques, rasant la surface de l'eau de couleurs allant du jaune au rouge, y compris en plein midi. Ce n'est pas une chanson douce mais une lumière douce et diffuse qui se répand sur les bords de mer aux arbres enneigés. Le photographe avertis sous exposera simplement de 0.3 pour prendre un soleil sous l'horizon qui semble déjà se coucher alors qu'il n'est que midi ! Le ciel est alors du bleu sombre au rouge en passant par l'orange, donnant l'illusion d'un voyage dans le temps et le soir.

Les mains nues gèlent vite sur le canon de l'objectif... car l'œil s'émerveille et le photographe oublie les minutes qui passent sous le thermomètre négatif.

Croisière en mer avec l'Hurtigruten

Il rentre alors se mettre à l'abri derrière les vitres qui longent la coque pour s'asseoir au chaud en proue ou en poupe, à quelques pas du bar ou de la boulangerie interne qui distille des odeurs de petits pains chaud et autres viennoiseries. Il y a moyen de manger toute la journée ici, avec le danger des buffets offrant leurs variétés de mets pour tous les palais du petit-déjeuner au dîner.
La mer est étalé aujourd'hui, contrastant avec la précédente traversée nocturne où les pas peinaient à trouver leur équilibre. On sent à peine la douce balance et le gîte quasi inexistant, l'œil rivé sur la côte et les montagnes déchirant l'horizon de leurs pics enneigés.
Tout juste entend-on le doux ronronnement des moteurs et de moins en moins en fonction du pont sur lequel on monte.

Exploration en mer

Une page se tourne. Une carte s'abat sur la table. Les jumelles sont rivées sur la berge. Mon voisin suit sur son téléphone le voyage qui s'écoule sur l'eau. Des pas feutrés glissent sur la moquette au sol. Des talons claquent au loin sur l'un des planchers de bois. On est à la maison, flottante, au chaud, douillettement emmitouflé dans le temps qui passe. Ce n'est pas une croisière. Ce n'est pas un voyage. C'est une prise de conscience, ici et maintenant.

Le drapeau norvégien flotte

note du photographe : pour info, toutes les photos de cet article ont été prises le même jour, à trois heures d'intervalle !

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